Carl G Jung, l'esprit,

Quelques points a suivre de pret dans l'oeuvre de Jung:
- sa critique de Freud (Memories, Dreams, Reflections) et notament le fait qu'il souligne la faible qualite d'analyse des reves de Freud. Si l'on met cela en parallele avec ce que la plupart pense: que la qualite d'analyse des reves de Freud est immense et joue un role cle dans son approche creatrice - referez en par exemple au petit texte de Stefan Zweig sur Freud, alors on se rend compte de la portee de l'oeuvre de Jung, car ca capacite d'analyse est quant a elle indiscutablement immense, elle est d'ailleurs indiscutable - et les raisons pourquoi elle l'est sont claires: c'est la vie, et l'oeuvre de Jung que d'y etre destine. Par ailleurs, il faut bien se rendre a l'evidence d'une conception opposee de l'interpretation entre Jung et Freud: ce que l'un veut liberer, l'autre veut le renfermer...relativiser l'approche de Freud

- au dela du religieux, ouvrir le champs du psyche (ou de la psyche): vers la spiritualite - ce qu'on pourrait definir comme une introspection "eclairee" de ou sur l'inconscient. Il faut creuser le sens et la portee de l'archetype "unalterable structure of a psychic world" (l.452 de la Phenomenology of the spirit in Fairytales).

"As in alchemy, our fairytale describes the unconscious processes that compensate the conscious, Christian situation." (l. 453, idem)

- L'instinct y est presente sous un jour qui m'interesse. Comme si l'instinct pouvait - une fois n'est pas coutume - etre delivre de sa gaine sensuelle et souvent presentee comme grossiere si ce n'est primitive - et s'immiscer dans le monde de l'eleve, le monde peut etre superieur, le monde spirituel. L'instinct se presentant alors comme une sorte de poussee (Trieb) de l'inconscient - une poussee qui exprimerait une aspiration a la vie superieur du monde de l'esprit. Non pas que ce monde soit sans danger - ils sont suffisamment presenter par la psychanalyse, mais que ce monde puisse etre valorise: voila aussi a quoi Jung contribue de maniere claire.

Pourquoi cette presentation de l'instinct m'interresse t'elle? parce qu elle me libere du carcan que je m'etais mis en etudiant l'instinct chez Nietszche: il y a en effet chez Nietzsche comme une ambivalence de l'instinct: une poussee, une montee (Trieb) mais aussi quelque chose de sauvage et incontrole et destructeur. Or Jung nous fait voir que le cote destructeur de Nietszche tient plus au fait qu'il refuse tout recours au Divin - Dieu, comme instance superieure - (une forme univeselle d'inconscient pour Jung? a voir?) et que des lors, de la poussee - parfois violente - ne reste que la violence, la force brutte. La fin - l'emergence de l'inconscient, du spirituel, ... - en est coupee. Il n'y a plus de spirituel, ne reste que la force de ce qui doit se manifester. Or pour Jung, ce qui se manifeste n'a de relaite que dans la structure (l'archetype), non dans le contenu - qui varie selon l'epoque, la culture etc.... Nietszche - qui n'a pas necessairement etabli l'existence de la structure - se fait souffler, destabiliser, detruire par le contenu....

C'est une hypothese de travail que je pose. Le travail pourra consister a la verifier, a l'elaborer, a la qualifier et l'affiner.

Jung, sarcastically, (and it was writen in the 1930's): "Only, heaven preserve us from psychology - that depravity might lead us to self-knowledge! Rather let us have wars, for which somebody else is always to blame, nobody seeing that all the world is driven to do just what all the world flees from in terror."

A propos, n'est ce pas tres a propos. 2007!! Let us pray that the worst is not ahead. My wife is just pregnant!

And by the way: self-knowledge: the socratic dream: l'education du Self (not self).
What the world is fleeing from is its ignorance of something formidable, which takes great care and great love to discover - from times immemorial - and which lies deeply within our hearts - within ourselves - hidden beneath our great ennemy the Ego - and within which resides our very being, our Self.